Pour finir en beauté cette décade, nous vous proposons 5 rendez-vous aujourd'hui.

  • 10h00, salle Latreille, Tulle : droit de questions avec Saïd Bouamama

« Depuis plusieurs décennies, à la faveur des fragilisations produites par les politiques libérales, se développent dangereusement dans notre société des conceptions ethnicistes, essentialistes et réactionnaires de la nation, de l’identité nationale, de la laïcité, etc. Elles conduisent à scinder les milieux populaires en deux segments artificiellement opposés. Pour ce faire l’imaginaire colonial est remobilisé, un islam imaginaire est diffusé, une politique de la peur est développée. La fonction idéologique et politique de ces conceptions est de diviser ceux qui devraient être unis et d’unir ceux qui devraient être divisés. Le fait que ces thématiques aient réussi à mordre sur une partie des forces progressistes qu’elles soient politiques, sociales, syndicales ou associatives, interroge la fragilité des antivirus antiracistes existant dans notre société. Quelles sont les origines historiques idéologiques de ce ‘‘racisme respectable’’ ? Pourquoi peut-il avoir une efficacité bien au delà des franges habituelles de l’extrême droite ? Telles sont les questions qu’il convient de se poser pour saisir les enjeux réels d’aujourd’hui. » Saïd Bouamama.

  • 14h45, cinéma Le Palace, Tulle : Azur et Asmar, Michel Ocelot

Ce conte poétique nous emmène à la rencontre de deux jeunes hommes, bercés, lorsqu’ils étaient enfants, par la même femme : nourrice de l’un, maman de l’autre. Après une séparation brutale, ils sont devenus des étrangers l’un pour l’autre. Pourtant, ils nourrissent ensemble le même rêve : retrouver la fée des Djinns, héroïne des histoires qu’on leur racontait, enfants...

Au Mexique, le long de la frontière de palissades et de barbelés qui sépare ce pays des États-Unis, Chantal Akerman rencontre hommes, femmes et adolescents, continuellement traqués par les services de l’immigration américaine alors qu’ils tentent d’échapper à la misère pour se retrouver, s’ils parviennent vivants de l’autre côté, parias, exilés et exploités. « Il s’agit d’éviter tout système binaire comme : voilà le Mexique, avec ses pauvres et voilà l’Amérique, leur Eldorado, voilà le Mexique avec une vieille culture qui a aussi sa cruauté, sa corruption, et voilà l’Amérique où rode la mort, l’acculturation, et ce qui est primitivement moderne. Tout cela existe pourtant (mais c’est bien plus compliqué que ça), et il faut l’oublier quand on y va ; il faut le savoir et pourtant l’oublier pour le faire exister. » Chantal Akerman

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  • 21h00, cinéma Le Palace, Tulle : Zelig, Woody Allen

« C’est sécurisant d’être comme les autres ! Je veux être aimé », affirme Léonard Zelig aux personnes qui s’interrogent sur ses étranges travers. Zelig, c’est l’homme-caméléon : en présence de gros, il devient gros ; à côté d’un noir, son teint se fonce ; parmi les médecins, il soutient avoir travaillé à Vienne avec Freud, etc. Bien sûr, les médecins s’intéressent à son cas sans en percer le secret, jusqu’au jour où le Dr Eudora Fletcher s’isole avec Zelig et arrive à le soigner sous hypnose. Malheureusement, Zelig replonge...

Du côté des invités...

  • Nous sommes toujours ravis d'avoir la présence de Marie-José Mondzain, philosophe, écrivain, directrice de recherche au CNRS, qui a consacré plusieurs ouvrages à la problématique de l'image
  • Et Marie Mortier, qui a créé le festival Migrant'scène (Cimade) au niveau national, est toujours parmi nous pour nous apporter son éclairage de spécialiste sur les films.

Toutes les informations sur la seconde session de la décade, c'est ici !
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