Appel à soutenir le film "Mounana, les blessures invisibles"
Par Stéphanie Legrand le mercredi 5 juillet 2017, 15:10 - Nous aimons… - Lien permanent
La société de production Docks 66 et le réalisateur Éric Michel font appel à votre soutien pour terminer la production du film Mounana, les blessures invisibles, un film sur la ville gabonaise de Mounana, qui, suite à la fermeture de ses mines d'uranium exploitées par Areva, est devenue une ville fantôme.
Au cœur de l’Afrique équatoriale, plus de quinze ans après la fermeture de ses mines d’uranium, la ville de Mounana est tombée dans l’oubli. Dès les années 50, bien décidé à exploiter les richesses de son sous-sol, la France avait stratégiquement construit dans cette région reculée du Gabon, une vaste cité au confort moderne, symbole d’un avenir prometteur. Pendant un demi-siècle les Gabonais ont travaillé de concert avec les Français, et, convaincus qu’ils œuvraient pour l’avenir, ils ont bâtis cette ville qui était alors un eldorado pour un pays tout entier.
Mais à la fin des années 90 la chute du cours du minerai a précipité la fermeture de l’exploitation. Mounana fut peu à peu délaissée, et ses habitants abandonnés dans une région qu’on dit polluée. L’industrie de l’atome n’était pas vraiment la promesse du futur radieux qu’elle exaltait...
Aujourd’hui la plupart des gens de Mounana sont désoeuvrés. A côté des vieux, Roland, Blaise et Florent qui ont vécu l’arrivée des blancs et qui racontent avec émotion leurs souvenirs de la mine et d’un temps qui n’est plus, Jeremy et ses copains encore étudiants balancent entre colère et désillusion ; car pour construire leur vie la plupart n’ont pas d’autre choix que de quitter leur ville. Certains ne baissent pas les bras, à l’image de Millie, qui élève ses enfants avec affection et rigueur entre son job à la mairie, le travail aux champs, et une buvette qu’elle tient avec son mari Constant. Ou encore le «Génie» Tanga, botaniste autodidacte, qui expérimente différentes plantations dans une pépinière qu’il a construit dans la savane et dont il attend beaucoup des résultats. Et puis il y a Bongas. Respecté par tous, ce jeune père de famille qui fut un temps sportif professionnel a créé un club de foot - l’Académie Sport de Mounana - qui donne un cadre aux jeunes de la cité ouvrière. À force de travail le club est passé premier de sa région cette année. Si tout va bien il va pouvoir atteindre la deuxième division nationale… Alors peut-être qu’on reparlera, enfin, de Mounana.
Entre la frustration d’un passé mythique et l’amertume d’un présent difficile y-a-t-il un avenir possible à Mounana ?
Le tournage du film est terminé, mais l'équipe a besoin de financement pour pouvoir procéder au montage et à la post-production !
Pour apporter votre soutien, rendez-vous ici.
Et pour en apprendre davantage, le réalisateur vous parle de ce projet dans cette vidéo.