Projection mensuelle par Sans Canal fixe - mardi 7 janvier
Par Stéphanie Legrand le mercredi 1 janvier 2014, 09:11 - Projections et festivals - Lien permanent
Sans Canal fixe, collectif de réalisateurs et des programmateurs de films documentaires, vous propose chaque mois une soirée de projection rencontre : la Mensuelle. La première soirée de l'année 2014 se tiendra le mardi 7 janvier. Le film projeté sera Lucebert, temps et adieux, de Johan van der Keuken.
Cette saison, Sans Canal Fixe s'interroge sur le portrait dans le cinéma documentaire. Qui portraiture, "torture" le visage familier du monde. Qui le dévisage, en vient à défigurer le "déjà-pensé-mis-en-forme", apanage du monde unidimensionel proposé par la télévision. Transpercer les images "sans qualité" produites en série, pour retrouver des visages, des figures, des présences ; imaginer des formes sensibles qui rendent visible ce qui ne l'est pas à première vue ; enfin, faire "boiter" le réel, en refusant d'être son double mimétique : telle est la vocation du cinéma du réel que Sans Canal Fixe s'efforce de montrer dans le cadre des projections mensuelles. Comme l'an passé, ce cycle autour du portrait documentaire sera en partie préparé par un atelier de programmation ouvert à tous les non-professionnels du cinéma et composé d'une dizaine de résidents de l'agglomération tourangelle.
- Lucebert, temps et adieux, de Johan van der Keuken
Une toile sonore en free Jazz, des rires d'enfants, des monstres pâteux mangeurs de mots ; c'est par le sensible que Johan van der Keuken aborde le portrait du peintre et poète néerlandais Lubertus Jacobus Swaanswijk dit Lucebert. Lucebert, temps et adieux, part d'une volonté commune de réaliser en trois temps, avec l'artiste, une fresque, un témoignage expressif du vivant et des formes pendant la période trouble de la seconde moitié du XXème siècle à Amsterdam. Un univers dépouillé, anthropomorphe, visuel et sonore où la spontanéité, moteur du mouvement, se dérobe à l’œil sensible et attentif, où l'oreille sollicitée par une langue étrangère et gutturale, appelle à trouver en nous même ce que nous n'aurions pas encore cherché. L' authenticité. " Où tu ne me cherches pas, tu me trouveras cherche-moi." .
Rendez-vous mardi 7 janvier à 20h30.
À l'Instant-Ciné, 3 rue Bernard Palissy à Tours.