Nous vous donnons rendez-vous dès demain à Tulle pour la seconde partie de la Décade cinéma et société !

Au programme :
  • Mercredi 11 avril, 15h00, TULLE, cinéma Le Palace

Les folles années du twist, Mahmoud Zemmouri, 1983, 90 mn

À Bouffarik, au début des années 960, pendant la dernière année de la guerre d’Algérie, les mésaventures de Boualem et de Salah, deux jeunes garçons débrouillards et oisifs, passionnés par les rythmes endiablés du twist. Loin de tout engagement politique, pendant que s’affrontent le FLN et l’Armée française, les deux jeunes gens cherchent à profiter de la vie et de leur jeunesse…L’Histoire en marche finira par les rattraper…

  • Mercredi 11 avril, 18h00, TULLE, médiathèque Eric Rohmer

J’ai 8 ans, Yann le Masson, 1961, 10 mn

Rescapés de la guerre d’Algérie et réfugiés dans des camps tunisiens, des enfants algériens témoignent, à partir de dessins qu’ils ont eux-mêmes réalisés, des événements tragiques qu’ils ont vécus. J’ai 8 ans fut interdit durant dix ans sur le territoire national.

Octobre à Paris, Jacques Panijel, 1961, 70 mn

Octobre à Paris est le seul documentaire de l’époque consacré aux exactions, tortures et noyades dans la Seine pendant et après la manifestation pacifique du 7 octobre 96 , organisée à Paris, à l’appel de la Fédération française du FLN pour protester contre un couvre-feu discriminatoire et réclamer l’indépendance de l’Algérie. Le film retrace la préparation et le déroulement de cette manifestation sauvagement réprimée sous l’autorité d’un préfet nommé…. Maurice Papon. Il donne la parole à des rescapés qui relatent les tortures qu’ils ont subies dans les commissariats parisiens. Les témoignages des victimes et les photos d’Elie Kagan constituent un réquisitoire accablant.

  • Mercredi 11 avril, 21h00, TULLE, cinéma Le Palace

Peuple en marche, René Vautier, 1963, 60 mn

Sous l’égide de René Vautier, directeur du Centre Audiovisuel d’Alger, de jeunes cinéastes algériens braquent leur caméra sur le passé, le présent et aussi l’avenir qu’ils rêvent pour l’Algérie et réalisent le premier documentaire collectif sur l’Algérie indépendante. Avec une quantité d’images historiques exceptionnelles, tant de guerre (maquis, villages détruits) que de l’immédiate après guerre (reconstructions, revitalisation des campagnes)

Algérie année zéro, Marceline Loridan-Ivens et Jean-Pierre Sergent, 1962, 40 mn

Documentaire sur les débuts de l’indépendance algérienne filmé au cours de l’été 96 à Alger. Le film fut interdit en France et en Algérie mais obtint le Grand prix du festival international de Leipzig en 96 .


  • Jeudi 12 avril, 14h00, TULLE, cinéma Le Palace

Le Général de Bollardière et la torture, André Gazut, 1974, 52 mn

En 97, André Gazut, cinéaste (qui pour ne pas avoir à combattre les indépendantistes algériens déserta l’armée française) réalise avec ce film le portrait du général le plus décoré de la France libre, le général de Bollardière, l’homme qui eut le courage de dire deux fois « non » : à l’occupation nazie et à la collaboration en 9 0 ; à l’usage de la torture en 9 7 lors de la bataille d’Alger. Le film donne aussi la parole, avec du recul, à plusieurs grands témoins ou acteurs de « la sale guerre » (de Pierre Messmer à Jacques Massu, de Paul Teitgen à Robert Lacoste). Projeté à l’époque par les télévisions suisses, belges et canadiennes mais jamais par les grandes chaînes françaises ! Il faudra attendre le 8 juillet 00 pour qu’il soit diffusé… sur la chaîne parlementaire.

  • Jeudi 12 avril, 18h00, TULLE, médiathèque Eric Rohmer

Déchirures algériennes, Jean Labib, 1987, 57 mn

Quatrième partie d’une série de six documentaires sur le général de Gaulle.

Réalisée pour la télévision d’après l’oeuvre de Jean Lacouture, ce film analyse la politique algérienne du général de Gaulle, de son arrivée au pouvoir en 9 8, jusqu’aux accords d’Evian en 96 . L’engagement, Gérard Follin, 1988, 32 mn

Génération est le feuilleton d’une génération qui a grandi sous la Guerre froide et qui, de la guerre d’Algérie à Mai 68 s’engagea dans le militantisme. Alternant images d’archives et interviews, cette série de quinze épisodes dresse le portrait d’une génération qui voulait « changer le monde » et « changer la vie ». L’engagement est le premier épisode de cette série : au début des années 60, les étudiants découvrent le militantisme et l’engagement politique lors de la lutte contre la guerre d’Algérie.


  • Jeudi 12 avril, 21h00, TULLE, cinéma Le Palace

Bled number one, Rabah Ameur-Zaïmèche, 2005, 97 mn

Dans ce deuxième volet de sa trilogie, le réalisateur fait resurgir Kamel, expulsé de France après sa sortie de prison vers son pays d’origine, l’Algérie. Cet exil forcé le contraint à observer avec lucidité un pays en pleine effervescence, tiraillé entre désir de modernité et traditions ancestrales. Violence intégriste, solidarité communautaire, loi traditionnelle impitoyable envers les femmes, rapports entre les enfants du pays émigrés et ceux restés au pays, composent cette chronique d’un petit bourg de l’Algérie contemporaine où se mêlent souffrance et beauté.


  • Vendredi 13 avril, 14h00, TULLE, médiathèque Eric Rohmer

Kateb Yacine, l’amour et la révolution, Kamal Dehane, 1960, 60 mn

Kateb Yacine, écrivain et poète algérien d’origine berbère, instruit dans la langue du colonisateur, considérait la langue française comme « le butin de guerre » des algériens. « La Francophonie est une machine politique néo-coloniale qui ne fait que perpétuer notre aliénation, mais l’usage de la langue française ne signifie pas qu’on soit l’agent d’une puissance étrangère et j’écris en français pour dire aux français que je ne suis pas français » déclarait-il en 960. Ce film reste l’archive principale sur ce personnage lumineux dont l’œuvre traduit la quête d’identité d’un pays aux multiples cultures et les aspirations de son peuple.


  • Vendredi 13 avril, 18h30, TULLE, cinéma Le Palace

Elles, Ahmed Lallem, 1966, 22 mn

En 966, quatre années après le début de l’indépendance, des lycéennes algériennes de première et terminale, parlent de leur vie, des difficultés qu’elles rencontrent dans leur désir d’émancipation, de leurs attentes, de leur espérance dans l’avenir de leur pays.

Algériennes, trente ans après, Ahmed Lallem, 1996, 54 mn

Trente ans plus tard, Ahmed Lallem retrouve quatre d’entre elles qui vivent soit en exil, soit en Algérie. À travers les différents parcours de ces femmes, le film explore la complexité de la vie des algériennes, leurs déceptions mais aussi leur combativité. Une confrontation entre les aspirations, les espoirs d’hier et les désillusions d’aujourd’hui, à travers laquelle trente années d’histoire algérienne sont évoquées.


  • Vendredi 13 avril, 21h00, TULLE, cinéma Le Palace

Elise ou la vraie vie, Michel Drach, 1970, 105 mn

En pleine guerre d’Algérie, Elise une jeune bordelaise « monte » à Paris rejoindre son frère pour gagner sa vie dans une usine automobile. Elle y rencontre Arezki, un militant nationaliste algérien dont elle tombe amoureuse. Ce long métrage inspiré du roman de Claire Etcherelli offre une chronique de la vie ouvrière de l’époque et souligne l’ampleur de la répression policière à l’encontre des Algériens durant une guerre qui ne dit pas son nom.


  • Samedi 14 avril, 15h00, TULLE, cinéma Le Palace

Carte blanche au CNC, Une sélection de films d’archives tournés pendant, la période coloniale ( 896- 96 ) Rue de France, 1896, 1 mn, muet Biskra, enfants indigènes ramassant des pièces de monnaie, Film Lumière, opérateur Alexandre Promio, 1903, 1 mn, muet Journée d’une musulmane, Film Eclair, opérateur Alexandre Promio, 1912, 6 mn, muet Algérie humaine, Jean-Charles Carlus,1948, 30 mn Bouzareah, Jack Pinoteau 1950, 26 mn L’Algérie et notre conscience, Philippe Brunet et Gilbert Prouteau 1955, 19 mn Rossignol de Kabylie, Georges Régnier, 1962, 21 mn


  • Samedi 14 avril, 20h00, TULLE, cinéma Le Palace

La Guerre sans nom, Bertrand Tavernier, Patrick Rotman, 1992, 230 mn

Entre 9 et 96 , près de trois millions de jeunes français de métropole participent en Algérie aux « opérations de maintien de l’ordre », appellation destinée à masquer un conflit dont les traumatismes ont été depuis en grande partie refoulés. Partant de ce constat, Tavernier et Rotman donnent aux anciens appelés l’occasion de s’exprimer pour la première fois. Ouvriers, paysans, commerçants ou cadres. Par les nombreux sujets évoqués : la grande manifestation pacifiste de Grenoble pour empêcher le départ des appelés, l’action psychologique, l’ennui du cantonnement, le repli sur soi, les beuveries, les accidents (un tiers des disparus), la peur, l’incompréhension, l’insoumission, les camps de regroupement, la torture, l’OAS, le sort des harkis… c’est une véritable histoire de la guerre qui se tisse, vue par les appelés du contingent, tous marqués à vie par cette guerre « inutile ».


  • Dimanche 15 avril, 14h45, TULLE, cinéma Le Palace

Algérie, histoires à ne pas dire, Jean-Pierre Lledo, 2006, 160 mn

Jean Pierre Lledo convoque les tabous en sollicitant la mémoire du pays. Ce film est le produit de sa propre histoire, celle d’un algérien d’origine à la fois juive, berbère et européenne, qui est partie prenante de l’Algérie indépendante, mais profondément déçu par l’évolution de son pays. La figure essentielle du film est l’Absent, celui qui n’est plus là et dont la mémoire même tend à disparaître. L’absence du chef de maquis, probablement victime d’un règlement de compte entre indépendantistes et dont la mort reste obscure, celle d’une femme qui a risqué sa vie pour l’indépendance, aujourd’hui meurtrie par l’islamisation du pays, celle des juifs qui ont dû quitter un pays dont ils constituaient l’une des plus anciennes populations ou encore celle des descendants d’immigrants espagnols qui n’approuvaient pas l’OAS et entretenaient des rapports fraternels avec les arabes, et dont certains ont été pourtant victimes de violences aveugles à l’indépendance. Pour lui l’Algérie est devenue indépendante mais n’a pas réussi à être fraternelle. Le film fut empêché de sortie par deux fois en Algérie.


  • Dimanche 15 avril, 21h00, TULLE, cinéma Le Palace

Avant de franchir la ligne d’horizon, Habiba Djahnine, 2010, 64 mn

Dans ce film, Habiba Djahnine va à la rencontre de militants et de militantes qui continuent à agir. Les rencontrer, les surprendre dans leur espace de vie, de travail ou de lutte dans lequel ils inscrivent quelques mots de leur histoire et de celle de la réalisatrice, algérienne, tourmentée. Mémoire, trou de mémoire, bruits de fond, manifestations… Ce documentaire témoigne de 0 ans de mobilisation- répression politique en Algérie.


  • Vendredi 20 avril, 20h00, CORNIL, Lauconie

Mémoires d’immigrés : les enfants, Yamina Benguigui, 1997, 52 mn

Les enfants est le troisième volet d’une trilogie qui s’intéresse à l’immigration maghrébine en France. Nés en France ou venus en bas âge dans le cadre du regroupement familial, les enfants d’immigrés maghrébins vont subir de plein fouet, tout comme leurs parents, les contradictions de la politique qui leur est appliquée.

Suivi d’un apéro-débat 21h30 : concert avec le Cabaret Constantine

Des musiciens du Bal d’Areski, présents aux Nuits de Nacre en 0 0, proposent un voyage hors norme entre la France, les Balkans et le Maghreb. La chanson populaire s’étend au delà des frontières, s’empare des accents orientaux et rend hommage aux grands paroliers comme Lili Boniche, Blond Blond, Salim Halili, Slimane Azem ou encore l’incontournable Cheikh El Hasnaoui.