Nous vous proposons aujourd'hui 5 rendez-vous dans le cadre de la décade cinéma et société, autour de notre thème.

  • 10h30, salle Latreille, Tulle : Les Ravaudeuses, Joëlle Stéchel. En présence de Nicole Fernandez-Ferrer, responsable du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir.

Ravauder c’est réparer, raccommoder, repriser, rapiécer… Les ‘‘ravaudeuses’’, un terme de couturière qui résume bien la fonction de ces femmes relais, au sein de leurs associations dans la banlieue nord de Paris. Par leur propre expérience, elles ont identifié les nombreux besoins des populations migrantes quand elles arrivent en France : apprendre le français, soutenir le travail scolaire des enfants, résoudre les conflits familiaux, comprendre le fonctionnement des différentes administrations, obtenir un logement ou un droit de séjour... Une vraie solidarité intercommunautaire se crée ainsi autour de ces femmes médiatrices, promotrices et initiatrices. Des femmes qui exercent un nouveau métier, et qui sont devenues en dix ans des interlocutrices indispensables aux traditionnels acteurs sociaux. Une vraie reconnaissance.

1938, face à la flambée brutale de l’antisémitisme et devant le drame vécu par tous les persécutés du régime nazi qui cherchent à fuir leur pays en masse, 32 nations se rendent en juillet à Évian-Les-Bains à une conférence internationale pour les réfugiés. Cette conférence soulève une question jusqu’alors ignorée par la communauté internationale : comment intervenir dans les décisions des États sur leur politique d’immigration ? Cependant, après 10 jours de tractations, l’impuissance des démocraties par rapport au nazisme est patente : aucune solution n’est trouvée. Les réfugiés juifs, allemands et autrichiens sont renvoyés à leur désespoir, interdits de séjour dans tous les pays. Ils finiront dans les camps de la mort. Cette conférence aura permis malgré tout qu’après la guerre, naisse le statut de réfugié, malmené aujourd’hui...

  • 17h00, médiathèque Éric Rohmer, Tulle : conférence : Science-fiction et politique. Par Roger Musnik, responsable d’acquisitions au Département littérature et arts de la Bibliothèque nationale de France.

Utopies, contre-utopies, prospective, politique fiction... la politique est très présente dans les romans de science-fiction.

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  • 18h30, cinéma Le Palace, Tulle : Terraferma, de Emanuele Crialese. En présence de Marie Mortier, fondatrice au niveau national du festival Migrant'scène

Les habitants de Lampedusa, petite île italienne, peinent à vivre de l’activité traditionnelle de la pêche. Le tourisme offre de plus en plus une source de revenus alternative. Un jour, Filippo et son grand-père sauvent des eaux un groupe de clandestins africains défiant les consignes de la police et des gardes-côtes. Préserver la quiétude des touristes ou respecter les valeurs de solidarité héritées du travail de la mer ? Les habitants s’affrontent.

  • 21h00, cinéma Le Palace, Tulle : District 9, de Neill Blomkamp. En présence de Roger Musnik, responsable d’acquisitions au Département littérature et arts de la Bibliothèque nationale de France.

Il y a 28 ans, des extraterrestres entrent en contact avec la Terre... Ces visiteurs sont installés ‘‘temporairement’’ dans le District 9, en Afrique du Sud, en attendant que les nations du monde décident de leur sort. Ce film est inspiré par des événements historiques qui ont eu lieu en Afrique du Sud pendant la période de l’apartheid. Le titre District 9 est calqué sur le nom d’une zone résidentielle d’un quar­tier du Cap qui fut déclarée zone réservée aux blancs par le gouvernement en 1966 : district 6. 60 000 de ses habitants en furent expulsés de force pour être relogés 25 km plus loin. Le film fait aussi référence aux expulsions contemporaines vers les nouveaux ghettos de banlieue dans l’Afrique du Sud post apartheid et à la résistance de leurs habitants. C’est la première fois qu’un film de science-fiction est programmé à la Décade Cinéma et société.

Du côté des invités...

  • Nous sommes toujours ravis d'avoir la présence de Marie-José Mondzain, philosophe, écrivain, directrice de recherche au CNRS, qui a consacré plusieurs ouvrages à la problématique de l'image
  • Et Marie Mortier, qui a créé le festival Migrant'scène (Cimade) au niveau national, est toujours parmi nous pour nous apporter son éclairage de spécialiste sur les films.

Toutes les informations sur la seconde session de la décade, c'est ici !
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