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Vous aimiez la poésie, la musique, et la vie.

Vous avez traversé ce monde "inquiet qui sent la poudre" disions nous dans les années 70, avec un regard à la fois, perçant, narquois et bienveillant sur les gens.

Vous avez réhabilité le mot d'engagement, que d'aucun, dans les années 80, lorsque l'argent est devenu roi, avait remisé au placard.

Vous avez toujours résisté à l'inacceptable.

Vous aviez les yeux ouverts sur le Monde. Pour vous les droits de l'homme, c'était le droit des peuples à résister, encore et toujours, à l'oppression et à la misère.

Au coté des sans logis, des palestiniens, des étrangers sans papiers, vous avez fait entendre une voix affranchie de toute subordination partidaire, même si la gauche représentait votre horizon d'appartenance.

Vous étiez notre président d'honneur, accompagnant notre cheminement, nos questionnements, nos désirs d'imaginer une utopie en actes.

Vous nous manquez énormément, Stéphane, mais votre présence demeure.

Sylvie Dreyfus-Alphandéry