À l'occasion de la sortie du film Des Hommes véritables, Sans Canal Fixe propose quatre jours de projections et de rencontres à Saint-Pierre-des-Corps, pour aborder la questions des luttes sociales au cinéma. Documentaires tournés par des amateurs, fictions interprétées par des ouvriers, films collectifs de cinéastes ouvriers. Rendez-vous du 14 au 18 novembre.
Au programme :
Dominique a été cheminot dans un atelier de réparation de matériel ferroviaire. Il y a fait du cinéma, grâce à un ciné-club. Bien avant qu'il vienne travailler dans cet atelier, son père en a été licencié pour raisons politiques.
La diffusion d'un film soviétique Un homme véritable y a été interdite.
À la retraite, Dominique commence à parcourir films et documents retraçant l'histoire de cet atelier, son histoire à lui et celle de ceux qui y ont travaillé et construit leur vie, ces "hommes véritables".
Il part à la recherche d'une copie du film soviétique, rencontre les protagonistes des films tournés par le ciné-club, et remet en scène les réunions de son ancien Comité d'Établissement.
Réalisateur-enquêteur, Dominique revisite sa vie en filmant et rend hommage au cinéma et aux luttes.
Tourné clandestinement pendant la période du maccarthysme, ce film de fiction traite de la lutte pour les droits civiques et l'émancipation de la femme.
Des mineurs mexicains, indignés par leurs conditions de travail, se révoltent et demandent l'égalité avec les travailleurs blancs. Leur Société fait tout pour briser la grève. Les femmes, elles aussi révoltées par leur condition de vie, rejoignent les hommes dans leur lutte contre le pouvoir arbitraire.
Censuré pendant onze années, le chef d’œuvre de Biberman restitue bien ce combat, tiré d'une histoire vraie, ainsi que la lutte contre le maccarthysme.
Giuseppe, ouvrier immigré en Suisse, apprend le décès de sa femme restée en Italie. Il décide de faire venir son fils mais, en vertu de la loi qui interdit le rapprochement familial des saisonniers, il se voit dans l'obligation de le cacher. Révoltés, des immigrés manifestent contre cette loi.
Dans ce contexte de croissance économique forte, Alvaro Bizzarri ouvrait la réflexion sur la condition immigrée en Suisse à cette époque et sur le quotidien de centaines de milliers de personnes.
- Dimanche 18, 15h : Carte blanche au collectif Plus belles les luttes
De Marseille, on connaît Plus belle la vie, feuilleton à succès mettant en scène le quotidien des habitants de la ville.
Les acteurs de Plus belles les luttes, eux, ne jouent pas la comédie.
Qu'ils soient salariés d'Arcelor Mittal, de Fralib, d'Arkéma, de la centrale EDF ou encore de La Poste, ces travailleurs luttent pour le maintien de leurs emplois et la pérennité des sites industriels.
Thierry, journaliste, et Jean-Paul, ancien sidérurgiste aujourd'hui cadreur-monteur audiovisuel, en ont fait les héros de leur blog sur lequel ils mettent en ligne les épisodes de la série. Leur objectif est de donner la parole à ces hommes mais aussi à ces femmes qui n'ont que rarement le "droit de l'ouvrir". Thierry et Jean-Paul en sont à leur 105ème épisode et ne comptent pas en rester là.
Sans Canal Fixe leur donne carte blanche. Ils viendront avec, dans leur bagage, un extrait de leur dernier documentaire, un film sur la désindustrialisation des Bouches-du-Rhône et quelques feuilleton présentant leur travail. Ils étaient par ailleurs venus également présenter leur travail lors de la 6ème décade Cinéma et Société, sur le monde ouvrier au cinéma.
Rendez-vous du 14 au 18 novembre
Salle de la Médaille, 7 avenue de la République à Saint-Pierre-des-Corps
Toute la programmation et les informations pratiques ici.
Renseignements / réservations : 02 47 05 24 78 / 06 78 33 46 23 / contact@sanscanalfixe.org